nico. 
nicolas juret 
 
artiste plasticien 
 
 
 
Démarche artistique 
 
Depuis 1994, j’ai développé sous le pseudonyme ‘Nico.’ un travail utilisant une imagerie enfantine d’apparence naïve que je transpose dans un univers adulte. 
J’ai réalisé des dessins (au départ, ‘le bonhomme’ des enfants), puis des volumes en papier mâché et enfin des poupées et des peluches, que je mets en scène de manière ironique. Le résultat crée un paradoxe entre l’objet et la situation. La douceur de l’objet attire l’attention, favorise la nostalgie et l’imaginaire. La cruauté de la mise en scène nous rappelle la stupidité humaine, suggérant au spectateur sa propre narration. 
Je travaille à partir de matériaux de récupération et d’objets que je trouve ou que l’on me donne, je développe des constructions laissant apparaître un aspect de bricolage et d’activité manuelle ludique. Je souhaite ainsi donner une fragilité à l’œuvre, une apparente négligence ou maladresse, qui permet une proximité entre l’objet d’Art et le spectateur. L’œuvre tire alors sa force du propos qu’elle véhicule et non plus du savoir-faire. Son installation, sa présentation n’est pas figée, et bien qu’elle s’appuie sur une disposition précise, chaque élément est dissocié physiquement des autres, ce qui crée un équilibre fragile qui lui retire sa fonction de jouet.  
Lors de leur conception, je ne fais pas de dessin préparatoire, mais sur une intention de départ, je me laisse guider par les matières, les formes ou les objets qui composent mes pièces. Il faut que le résultat visuel soit évident et reste épuré. 
A partir de cet univers, je cherche à expérimenter les différents domaines visuels, comme le graphisme, l’illustration, la vidéo et  l’installation.  
 
Depuis peu, je me suis mis à l'écriture de petits contes. 
 
 
 
 
 
 
identité 
nom                      Nicolas Juret (dit Nico.) 
 
coordonnées         36, rue Paul Bert, 69 003 Lyon . tel/fax 04 72 61 18 60 
www.nicojuret@wanadoo.fr 
 
statut                   siret n° 437 784 143 00012 
 
date de naissance  2 août 1971 à Besançon 
 
 
 
formation école régionale des beaux-arts de Besançon de 1992 à1996 
Diplôme National d’Arts Plastiques avec mention en 1995 
Certificat d’Etudes supérieures d’Arts Plastiques en 1996 
 
 
Principales EXPOsitions 
 
> depuis 1997, collaboration avec la galerie CHOMARAT à Lyon  
(biennale d’Art Contemporain en 97, exposition collective en 1999, expositions en duo  en 2000 et 2001 et création d’un carré de soie en partenariat avec les ateliers AS (groupe Hermès) à l’occasion de la Biennale de la Danse en 2000) 
> 1999 DETOURS’99 ; Pau et Auch 
> 2001, librairie ‘Etat d’Esprit’ ; Lyon 
+  les Ursulines ; ville de Vesoul 
+  installation pour la fête des lumières ; Lyon 
> 2002, artiste invité, résidence Lycée Pasteur ; Besançon 
+  ‘reliquaires’ ; La Côte Saint-André  
> 2003, salon d’Albigny, jeune création Rhône Alpes 
> 2004 exposition centre culturel LE POLARIS ; 69 CORBAS + édition d’un catalogue 
+    intervention  pour le festival “ une nuit pour deux ” ; le polaris 
+    Maison des Arts Contemporains ; Perouges 01 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
édition 
 
> 2000/2003, collaboration avec la revue DADA ; éditions Mango 
> 1999, réalisation d’illustrations pour la revue BEAUX-ARTS MAGAZINE ; numéro spécial FIAC 
> 2001, illustration du ‘Malade Imaginaire’ ; éditions PEMF 
 
> 2004, collaboration à la revue 9 de coeur   ; Le Seuil 
 
j'ai également créé les éditions Meuh et édité de petits ouvrages (petits contes à la con et autres naïvetés; il était une fois) 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
graphisme  
 
> 1996, prix spécial du jury au concours d’affiches ‘étudiants, tous à Chaumont’  
> 1999, création de l’affiche pour la pièce ‘Le Songe d’une nuit d’été’ ;  
Cie La Malle des Indes ; Besançon  
> 2000, dessin de l’affiche de campagne pour les élections municipales  
de la liste ‘à gauche autrement’  
+  réalisation de dessins pour l’affiche et les plaquettes de l’association AROBASE ; Grenoble  
> 2003, visuel de l’affiche du salon d’Albigny  
> depuis 2002, design textile pour la société SLOOPER ; Lyon 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
vidéo  
 
> 2000, réalisation de OUPS ! , court métrage d’animation  
> 2002, sélection au festival ‘les inattendus’ ; les subsistances ; Lyon  
> 2003, festival de courts métrages SHORTZ/CREFAD ; Lyon 
 
 
 
Expérience professionnelle  
 
 expérience en milieu scolaire 
 
> diplômes : BAFA et BNS  
> de 1990 à 1993, participation à différents centres de vacances et de loisir, avec des enfants de deux à dix sept ans ; C.E ALSTHOM, FRANCAS  
 
> 1995, mail art et soutiens scolaire, maison pour tous clair soleil ; Besançon  
  + création de décors pour une pièce de théâtre ; école primaire Montjoye ; Besançon 
   (travail avec des enfants de cours préparatoire et des enfants handicapés)  
> 1996, création et animation d’un atelier d’Arts Plastiques, citadelle de Besançon 
> 2001, intervention cinéma Gérard Philippe/ MJC Vénissieux   
(création d’une exposition pour des élèves de maternelle et Cours Préparatoire) 
> 2001/2002, enseignement des Arts Plastiques ; collège de Pont de Cherruy (Isère)  
+  intervention auprès des professeurs des écoles (maternelle/CP dans différents établissements  du Nord Isère) 
 
 
 
 
 
Expérience montage et décors 
 
> 1995, création de décors pour une pièce de théâtre ; école primaire Montjoye ; Besançon 
(travail avec des enfants de cours préparatoire et des enfants handicapés)  
 
+   installation de l’exposition “  101 skis ” de l’artiste Etienne Bossut ; Besançon 
+   organisation et mise en place de l’espace de l’école des Beaux Arts de Besançon au Salon régional de la Jeunesse 
 
> 1996, installation de l’exposition de l’artiste Etienne Demange ; château de Rohan, Saverne 
+   montage d’une installation au festival d’affiche de Chaumont  
> 1997, montage du festival “ l’art japonais actuel ” avec  l’artiste japonais Katsuhiko Hibino, la troupe TAICHI-KIKAKU ; Besançon (Fondation du Japon, Agnès B) 
 
> 2003, montage de l’exposition “ la machine à rêver ” de Lionel Stocard ; château de Saint-Priest 
 
> depuis 2003, technicien décorateur pour le Musée Vivant du Roman d’aventures 
 
 
 
 
 
Connaissances techniques 
> techniques classiques : peinture, dessin, volume 
> techniques contemporaines : infographie sur mac et PC, (Word, Illustrator, X PRESS, Photoshop) vidéo, installation 
> techniques de reproduction : sérigraphie, gravure 
 
 
 
textes 
 
La fée qui pète 
 
Il était une fois, 
 
Une brave fée qui n’avait qu’un souci dans la vie, faire le bonheur des gens. Elle souhaitait encourager la citoyenneté, et récompensait la moindre bonne action, si petite soit-elle, en exauçant un vœu ! 
Le seul inconvénient, c’est qu’au lieu d’utiliser une baguette magique, il lui fallait péter. Du coup, l’heureux bénéficiaire des bonnes grâces de la fée, se voyait à coup sûr en possession d’un cadeau exhalant des effluves bien incommodantes. 
Alors, comme il est fort honteux de toujours sentir la merde, plus personne, mis à part quelques indécrottables lèche-cul,  n’osa bien se conduire.  
 
 
 
 
 
La princesse au gros cul 
 
Il était une fois, 
 
Un bon roi fort moderne qui régnait sur le royaume le plus compétitif de tous les royaumes. Ses sujets, qu’il appelait par coquetterie citoyens, avaient chacun droits et devoirs : droit de produire merveilles et richesses, et devoir de les consommer. Ainsi, l’abondance était assurée. 
Bon roi avait une fille, que l’on nommait généralement Princesse. La reine ayant eut l’indélicatesse de mourir en couche, laissa au roi la lourde tâche d’élever l’enfant. Et, bien que Bon roi fût un fin stratège en affaire, il se révéla être un bien piètre tuteur. Aux premiers cris du nourrisson, il fit rédiger un traité garantissant à l’agresseur bonbons et présents en échange de la paix. Et Princesse y trouva son compte. 
Ainsi éduquée, Princesse grandit, et, grossit.  
 
***** 
Dans tout le royaume, la nouvelle avait couru. Bon roi, pour les vingt ans de sa fille, voulait lui trouver mari. Une grande réception serait organisée, où étaient attendus tous les princes des royaumes alentours. Et l’on pouvait entendre s’écrier  au fond des tavernes : 
“ Gros cul veut se marier, gros cul veut se marier ! ” 
Car c’est ainsi que désormais, Princesse l’on surnommait. Il était de notoriété publique, que l’héritière était goinfre, et que son derrière en avait bien profité.  
 
*****     
Le jour tant attendu de la réception arriva. De partout les prétendants s’étaient pressés, alléchés par la dot colossale que l’on peut supposer. L’on se battait même dans les couloirs et les salons, afin de départager qui serait l’élu. Et ce jusqu’au repas. Tous prirent place autour d’un grand banquet où devait leur être présentées la fiancée. 
“ Princesse ! Princesse ! ” 
Hurlaient les convives impatients, afin de la faire venir.  
Un  de ces messieurs, un peu éméché sans doute, se mit à entonner : 
“ Princesse, Princesse, montre-nous tes fesses ! ” 
Et c’est à ce moment précis qu’apparu devant l’assemblée subjuguée, le fameux cul princier. Un à un, les princes,  prirent leurs jambes à leur cou, effrayés de ce qu’ils avaient vu et quittèrent le palais dans les rires et la bousculade. Nul royaume, nulle richesse, ne valaient l’affront de se voir uni à un tel séant. 
Lorsqu’il ne resta plus, au milieu des serviettes jetées à terre, que Princesse en pleurs, une voix résonna : 
“ Moi, je veux bien l’épouser. ” 
Bon roi aperçut alors au fond de la grande salle, toujours attablé, un de ces princes venus de l’est, au cheveu gras et à la barbe drue. Alors, il lui sourit, il prit Princesse par la main, l’aida à se relever, et la conduisit auprès du prince. 
On célébra alors les noces, puis le prince emmena Princesse dans son royaume. Bon roi était heureux et soulagé. 
Bien plus tard l’on apprit, qu’au-delà des terres civilisées, dans une forêt, une princesse fût dévorée par son ogre de mari. 
 
 
 
 
 
Abruti ! 
 
Il était une fois, 
 
Un homme qui n’avait pas été très très assidu à l’école. 
Il avait surtout passé son temps devant la télé et sa série culte était l’homme invisible. Il ne jurait que par ce feuilleton, et n’avait qu’un rêve, devenir comme son héros. 
Un jour qu’il eut de la chance, il rencontra un  brave génie lui offrit la possibilité de  réaliser le vœu qu’il souhaitait. L’homme, fou de joie se précipita pour exprimer sa doléance. Mais , comme il n’avait pas l’habitude de réfléchir avant de parler, et qu’il était plutôt médiocre côté vocabulaire, il dit : 
Je veux devenir aveugle ! 
 
 
 
 
 
crapaud 
 
Il était une fois, 
 
Une jolie princesse qui s’était mis en tête de trouver son prince charmant. Comme elle avait entendu dire à la télévision qu’il suffisait pour cela d’embrasser un crapaud, elle se mit en chemin vers une mare voisine.  
Mais quelques heures plus tard, la voilà de retour avec une mine emplie de désespoir. Sa marâtre lui demande : 
_ N’as-tu point trouvé de crapaud ? 
_ Si, plein. 
_Ne les as-tu donc embrassés ? 
_ Si, tous. 
_ Ne se sont-ils pas transformer en princes ? 
_ Bien sûr que si. 
_ Alors, n’y en avait-il aucun qui soit à ton goût ? 
_ Si. 
_Alors, pourquoi ces larmes ? 
_ Vois-tu, ce qui est triste avec les crapauds, c’est que lors de leur métamorphose, ils perdent tous leur longue langue si agile ! 
 
 
 
 
 
La mascotte 
 
Il était une fois, 
 
Dans un pays lointain, un jeune homme d’environ trente trois ans, ayant belle allure, et sachant prendre de belles postures. Les marchands du pays, trouvant qu’il présentait bien et maniait à merveille le vocabulaire, décidèrent d’en faire leur mascotte lors des grands rassemblements populaires, afin de vendre au peuple les idées les plus optimistes et parvenir ainsi à prendre le pouvoir. 
Ce jeune homme, je crois, s’appelait Jésus. 
 
 
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